Sensibilisation à l’intimidation

Age :
4-12 ans
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L’intimidation chez les enfants

Il nous est tous déjà arrivé, étant jeune, d’avoir été victimes de moqueries de la part d’un ou de plusieurs autres enfants, et de nous-même s’être moqué d’une autre personne. C’est normal, ça fait partie du développement des habiletés sociales chez les enfants. Toutefois, lorsque des gestes ou des paroles blessantes deviennent répétitifs, nous parlons alors d’intimidation.

Il y a trois rôles qu’un enfant peut porter dans une situation d’intimidation: l’agresseur, la victime et le témoin. L’agresseur est celui qui commet les gestes ou dit les paroles. Il peut être accompagné d’autres agresseurs. La victime est celle à qui sont destinés les gestes ou les paroles. Finalement, le témoin peut avoir vu ou entendu une situation d’intimidation. Il tient un rôle majeur dans la lutte contre l’intimidation. Fait à noter, il n’est pas rare de voir une victime devenir elle-même un agresseur.

Les situations d’intimidation peuvent prendre plusieurs formes: de la violence psychologique (des paroles blessantes, des menaces, des fausses rumeurs, des gestes déplacés, du chantage, etc.) et de la violence physique (donner des coups, faire trébucher, etc.). L’intimidation peut aussi être vécue sous forme de discrimination ou d’exclusion volontaire d’un groupe.

Dès la fréquentation de la garderie, il est normal de voir des enfants en exclure d’autres sur une courte période de temps, pour une raison bénigne (par exemple,  un enfant prend le jouet d’un autre sans le lui demander). Toutefois, dès le plus jeune âge, il est important d’inculquer à nos enfants des valeurs de tolérance et de respect. Il faut leur faire comprendre qu’il est normal qu’on ne s’entende pas bien avec tout le monde, mais il faut respecter et tolérer tout et chacun. En tant qu’adulte, il est possible de constater que ça peut être parfois encore difficile d’apprendre à tolérer les autres…d’où l’importance de l’inculquer le plus tôt possible aux enfants.

Le développement des habiletés sociales est primordial en ce qui concerne l’intimidation, autant pour la victime que pour l’agresseur. L’enfant doit apprendre à gérer les conflits adéquatement et respectueusement, et à être sensible aux autres par le développement de l’empathie, entre autres. L’enfant doit aussi apprendre à s’affirmer dans le respect. Dans plusieurs milieux scolaires, et parfois même en service de garde, des programmes de développement des habiletés sociales sont souvent dispensés aux enfants. En tant que parent, vous pouvez vous renseigner auprès de l’enseignant ou de l’éducateur, et reprendre ce qui a été vu en classe à la maison. Ce sont des habiletés de base (écouter, parler respectueusement, nommer le problème, trouver des solutions) qui peuvent être facilement appliquées et développées à la maison.

Dans une situation d’intimidation, il est important de comprendre que l’agresseur et la victime ont tous les deux besoin d’aide. L’enfant doit apprendre à nommer des situations qui le dérangent, donc si votre enfant est victime d’intimidation, valorisez le fait qu’il en parle avec un adulte. Ensuite, parlez-en à l’enseignant afin qu’il vous dirige vers la bonne ressource à l’école. Si la situation ne s’améliore pas, il est important d’en discuter avec un professionnel de l’intervention disponible à l’école, comme un travailleur social, un éducateur spécialisé ou un psychoéducateur. La direction de l’école est généralement mise au courant qu’il y a eu intimidation, afin de faire le suivi et de garder un œil ouvert.

Si vous voyez que votre enfant a besoin d’aide, n’hésitez pas à demander des services à l’école afin qu’un suivi soit fait avec lui. Il est important qu’il comprenne que de dénoncer n’est pas une faiblesse, et qu’il ne mérite pas de se faire intimider. Si vous voyez que votre enfant est anxieux ou opposant à l’idée de se rendre à l’école, qu’il semble plus irritable, plus maussade, qu’il dort mal, n’hésitez pas à le questionner sur la possibilité qu’il se fasse intimider. Si vous ouvrez la porte à ce sujet, votre enfant sera plus enclin à nommer la situation qui le dérange.

  • Les jeux de rôle peuvent être utiles pour contrer l’intimidation. Encouragez votre enfant à s’affirmer, à se tenir droit, à parler fort, mais n’encouragez jamais la violence comme solution.
  • De la même manière que les sièges d’auto existe, l’époque de nos grands-parents est bien loin sur le plan de l’intimidation. La loi sur l’instruction publique oblige maintenant les commissions scolaires à avoir un plan de prévention de l’intimidation.
  • Même si ça nous brise le coeur que notre enfant se soit fait pousser un midi, il faut comprendre que le mot «intimidation» désigne des comportements répétés. Évidemment, n’attendez pas qu’ils soient répétés 85 fois pour agir, mais ne tirez pas des conclusions hâtives de ce qui pourrait être un incident isolé non plus.
  • Les jeux de rôle peuvent être utiles pour contrer l’intimidation. Encouragez votre enfant à s’affirmer, à se tenir droit, à parler fort, mais n’encouragez jamais la violence comme solution.
  • De la même manière que les sièges d’auto existe, l’époque de nos grands-parents est bien loin sur le plan de l’intimidation. La loi sur l’instruction publique oblige maintenant les commissions scolaires à avoir un plan de prévention de l’intimidation.

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/5-8-ans/ecole/fiche.aspx?doc=intimidation-ecole-reconnaitre-reagir

 

Semaine de la sensibilisation à l’intimidation et de la prévention à Ec.ci.vol.

L’Ontario a désigné la semaine commençant le troisième dimanche du mois de novembre comme étant la Semaine de la sensibilisation à l’intimidation et de la prévention, afin de favoriser des écoles sécuritaires et des milieux d’apprentissage positifs.